L'assassinat de Jean-Marie Leclair

Non, ce n'est pas le héros d'une série policière même country,
il ne fera pas d'ombre à l'inspecteur Murdock ou Dr Quinn...

        Mais un personnage célèbre de notre histoire musicale, bien connu des flûtistes, violonistes en fait ! notamment baroques, qui a vécu de 1797  au 22 Octobre 1764 où il mourut assassiné !
Son violon noir était rien moins qu'un Stradivarius; l'histoire dit-elle qui l'a récupéré et si ce fut le motif de sa fin abrupte ?

image wikipedia

             Contrairement à mes souvenirs de répertoire avec flûte traverso, on lui attribue une pléthore de sonates pour violons et altos composés à la Cour de Louis XV, d'inspiration italienne, et surtout un opéra, Scylla et Glaucus, essai lyrique qu'il n'a malheureusement pas pu renouveler.
Un peu de discographie ?
J'ai souvenir d'en avoir également écouté sous la direction de Jean-Marc Andrieu avec l'orchestre Les Passions

          G. Gefen détaille son destin mortel  cruel et son roman "L'assassinat de Jean-Marie Leclair" nous balade dans les ruelles du Paris du XVIIIème siècle ... . Nous retrouvons dans les salons  Voltaire, Rousseau, le Duc de Gramont...
Mais pas tant de personnages célèbres, finalement.

Le roman est cependant rendu attachant à travers les minutes du procès verbal détaillé du commissaire Tiot et sa collaboration progressive avec les inspecteurs Tétart et Receveur.
Ainsi que dans le partage de la vie musicale de l'époque, où la notoriété du Devin de village, la querelle des bouffons et les rapports entre musiciens, mécènes, sont évoqués par la correspondance et le recueil de témoignages comme celui du violoniste Vial*.
On y trouve même un début d"épitomé de la vie de Jean-Marie Leclair par le susdit", c'est-à dire un résumé de son histoire plutôt qu'une autobiographie.

Quel complot se trame autour d'un Leclair vieillissant ? dans quels rets se trouve-t-il piégé ?
Qui nous prive d'une nomenclature plus abondante de ce musicien ?

Vous l'aurez compris, l'hypothèse de Gérard Géfen (1990 en 10/18 ou ed. Belfond) écrite dans un style aéré, est audacieuse et permet de côtoyer des personnages bien intéressants, chaleureux ...voire donne l'impulsion pour aborder plus précisément leurs oeuvres littéraires, même si elle s'éloigne des thèses plus sérieuses évoquées comme ici.

Ceci est ma première contribution au Challenge "Des mots et des notes"( clic pour le répertoire entier)
Juste à temps pour m'encourager à écrire et travailler dans le même style les ornementations d'airs de cour pastoraux comme la Brunette "Le beau berger Tircis" ou "L'auzel qués sul bouyssou"

* "Je vous demande très humblement pardon, mon bon oncle, de vous avoir hier laissé très mécontent de moi. Mes frasques ne sont pourtant que l'effet de l'incertitude où je me trouve de mon pain quotidien.
Celui qui, comme votre pauvre neveu, ne peut compter que sur des revenus s'expose, par là-même, à adopter des conduites irrégulières. Il y a pourtant à PAris cent violonistes qui n'ont pas mon talent et qui n'en reposent pas moins sur leurs deux oreilles.
JE sais fort bien que Monsieur  le Duc de Gramont, depuis que sa famille l'a coupé aux vivres, n'entretient plus une chapelle aussi considérable qu'à l'époque de son château de Puteaux........."

Comments

[Anne]

C'est bien là qu'il faut déposer les liens vers tes billets, pas par mail. Merci !

[Giovinetta]

oui Anne, avec le lien vers ton site dédié, c'est mieux n'est-ce pas ?

Je ne retrouve pas ton email mais j'ai mis en vitesse un comm' ce matin dans les messages du challenge !

[Anne]

Moi non plus je ne connaissais pas. Je note le titre du livre pour le challenge, d'accord ?

[anne marie]

une page culturelle très appréciée,je ne connaissais pas.