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27 novembre 2019

LA première chose que l'on regarde

 

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        "Qui aurait l'idée de venir me chercher ici, Arthur ? Je suis juste venue ici pour oublier tout ça. Oublier toute cette pression...Je voulais juste quelques jours d'une vie normale, être une fille comme les autres, une fois dans ma vie. Une fille banale, presque 'boring'... Tu peux comprendre ça. Je veux pouvoir sortir sans maquillage, avec le même teeshirt que la veille, un bonnet péruvien sur la tête, sans craindre de me retrouver sur la cover d'un people pourri avec un titre du genre 'Scarlett Johansson plonge dans la dépression'.
Je veux juste être tranquille quelques jours. Être moi, sans les apparences. Les illusions...

              Que feriez-vous si Scarlett Johansson frappait à votre porte, comme dans vos fantasmes les plus secrets ?
Arthur Dreyfuss, lui, va d'abord se prêter au jeu tout en affectant de trouver normale la panne que la star lui demande de réparer, en pleine cambrousse, et y trouver un surplus de valeur, jusqu'à ce que la demoiselle de dévoile et lui explique sa situation de sosie... et plus tard au voisinage...

            Je m'appelle Jeanine Foucamprez, j'ai 26 ans.... Je n'ai pas connu mon père qui était pompier parce qu'il est mort brûlé avant ma naissance; il ne m'a laissé qu'une hose, ce visage. Ma mère disait que j'étais un magnifique bébé. Puis une petite fille ravissante... Ca m'a valu des ennuis avec mon beau-père, des trucs moches qui donnent envie de partir.
Puis ma mère ne m'a plus jamais trouvée jolie. Plus jamais parlé...
Il y a 7 ans tout le monde a découvert mon visage dans 'Lost in translation'. Depuis le jour de sa sortie, je hais mon visage, à chaque seconde, chaque instant. A chaque fois qu'une fille me regarde avec mépris en se demandant ce que j'ai de plus qu'elle....
A chaque fois qu'un type me mate... et que je me demande s'il va vouloir... peut-être juste un café ? Mais ça n'arrive jamais; ce n'est pas moi qu'il regarde. Pas moi qu'il trouve jolie. Ce n'est pas Moi...
Mon corps est ma prison, je n'en sortirai jamais vivante...

            Un livre dont j'ai trouvé le sujet émouvant, la beauté comme prison...ou comment finalement dépasser les apparences,  même si le nombre de parenthèses en aparté casse souvent le rythme logorrhéique et l'action minimaliste, nivelant dans le même temps ce que les situations pourraient avoir d'extra-ordinaire, mais également tentant de banaliser les grands chagrins.
Emouvant aussi la façon dont le personnage d'Arthur, le garagiste, va pouvoir donner à Jeanine ce dont elle a besoin, et aménager sa place dans une vie normale, de quoi tenter de colmater ses blessures...

            En rédigeant cette note, je me suis aperçue que ce livre avait cristallisé beaucoup de critiques et reproches.
C'est vrai que certaines descriptions sont outrées, tout comme ce qui est mis en valeur dans les charmes de l'actrice par la plupart des médias.
Cependant, le sujet profond, être aimé pour soi-même, pour ce qu'on fait, pour son histoire, pour rien, ainsi que la nécessité de dépasser ce que l'on voit et même les ennuis que peuvent causer une apparence avenante, voilà qui parle à notre époque... et à tous ces ados qui doivent s'accommoder des changements du corps, pour des périodes souvent douloureuses qui laissent des traces... à ces personnes handicapées que j'admire parfois d'arriver à faire oublier le 'paraître'... Un effort pour l'interlocuteur également, qui cède souvent quand on fréquente régulièrement ces personnes; on se rapproche.

       En atelier d'écriture, on tourne souvent autour de ce thème du corps, s'inventant parfois une autre vie, s'identifiant à une image, trouvant la suite d'une histoire, voire en faisant dialoguer différents personnages, pour s'exprimer sans se dévoiler.
Pour des enfants jeunes, j'aime bien utiliser des images extraites d'ALice au pays des merveilles de Lewis Caroll.
Je manque parfois d'idée pour trouver la consigne qui incitera à l'écriture, au décalage de ce qui peut obséder....

 

alice-Maison-1951-21-g Alice double miroir

 

Si le sujet vous intéresse, vous pourrez retrouver avec intérêt les réflexions de NKM avec Léa Salamé sur F. inter du Samedi 24 Octobre 2019 à 12h 'femmes puissantes'

70th-Venice-Film-Festival-scarlett-johansson-35472215-300-44 Scarlett-Black-Widow-scarlett-johansson-29758181-323-500 Scarlett-Johansson-scarlett-johansson-28952101-500-400

 

photos du net

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Commentaires
G
Bien sûr, il y a toute une série de "Femmes puissantes" à découvrir dans ces podcasts de l'émission de Léa Salamé
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