Bouquet du Vendredi et Donna Leon: Mort à la Fenice
et voilà ma cueillette de bouquet pour 20h chez NElly
par-dessus un mur voisin, vue la sécheresse dans mon jardin.
Vous aurez reconnu les artichauts finissants, bien plus éclatants dans la réalité
"Brunetti décida que si son supérieur ajoutait quelque chose sur la glorieuse histoire musicale de la ville,
il offrirait des fleurs à PAola le soir-même.
'Nous sommes dans la ville de Vivaldi, Mozart est venu ici !'
Des iris, pensa-t-il, ce sont celles qu'elle préfère; et elle les mettra dans le grand vase de Murano, le bleu"
VEndredi est aussi le jour où l'on parle de ses lectures, sur Vendredilectures en tous cas
et je viens juste de terminer ce 1er roman de Donna Leon, qui en a écrit bien d'autres avec le Commissaire Brunetti, depuis lors (J'ai beaucoup aimé le Cantique des innocents, un des derniers, très sombre)
Le chef d'orchestre Wellauer ne terminera pas la représentation de La Traviata à la Fenice, il est mort par ingestion de cyanure.
MAis qui a perpétré ce crime ? L'une des femmes autour de lui ?
Sa très jeune et blonde épouse Elizabeth, qui semble sincèrement l'aimer,
La Prima Dona Flavia Petrelli dont il ne supportait pas les moeurs libres qu'il menaçait de dénoncer à son ex-mari ? ou son amante supposée Brett ?
L'ancienne cantatrice Clemenza dont il avait brisé la carrière après son refus de chanter pour le Duce ?
Un autre des chanteurs de la troupe, à qui il aurait refusé une faveur, ou son ami médecin Erich ?
Le débonnaire Brunetti entre en scène, tout en onction diplomate auprès de son chef le vice-questeur Patta; il va devoir entrer au coeur de la vie intime de Wellauer pour comprendre si son passé est la cause de sa mort, débusquant au passage les secrets de son intransigeante morale dévastatrice.
Et quel délice de notre côté, de le suivre également dans les ruelles et canaux de VEnise, les quartiers moins connus des touristes aussi comme l'île de Guidecca, les divers ponts que Donna Leon, pourtant américaine, semble connaître sur le bout des doigts ?
C'est un peu surprenant dans ce premier opus, de rencontrer les enfants de Brunetti déjà adolescents, quand il me semble que d'autres aventures les montrent plus jeunes.
MAis sa piquante femme Paola est là pour déjà assurer à la fois une certaine indolence à Brunetti côté train de maison, restant spectateur des états d'âme des enfants -comme beaucoup d'homme peut-être ?- et cependant faire rebondir sa réflexion et son analyse des situations, sans s'encombrer des lieux communs sur les classes sociales.
L'escalier de la Fenice actuellement et la voûte de St Marc
ainsi que l'un des ponts de VEnise
photos Muriel Fourtet




