Le grand Nord

  Quand Nina se redressa, elle demeura stupéfaite: Klemet avait aménagé dans son jardin une tente sami plus vraie que nature.
En son centre il y avait un âtre où le feu généreux dégageait une agréable chaleur ainsi que de la fumée jusqu'à mi-hauteur. Le sol était recouvert de peaux de rennes sauf à l'entrée, tapissée de branches de bouleaux....
Elle s'assit à gauche et regarda à nouveau autour d'elle. Tout le long de la tente, entre les peaux et au bord de la tente étaient disposés des coffres longilignes larges d'une trentaine de centimètres? Certains recouverts de coussins soyeux et chatoyants qui dénotaient un raffinement évident...
Par un système de cordelettes Klemet avait acroché des reproductions de peinture et des photos exaltant la magnificence du Vidda, paysages envoûtants aux lumières magiques, mais aussi peintures abstraites dont les tonalités concordaient...

       Avec ce livre d'Olivier Truc, on est plongé dans la nuit arctique, dans la vie des éleveurs de rennes, les rivalités, la découverte du peuple Sami et ses coutumes. VOilà qu'un vol de tambour traditionnel dégénère en meurtre d'un vieil éleveur détenteur du sens de ce tambour....
L'intrigue va s'agrémenter d'une chasse au trésor et comme partout, les prédateurs de jeunes filles sont tapis dans l'ombre malgré le froid et la nuit qui cèdent le pas.
Beaucoup de détails sur le quotidien dans ce livre, servi par des personnages attachants comme Klemet et Nina, policiers, sans oublier le sauvage et mystérieux Aslak.
Des descriptions non dépourvues d'un souffle épique qu'il fait bon retrouver après le travail.
L'attente du premier rayon de soleil après 40 jours de nuit nous laisse le souffle court tout autant que les spectateurs sur place.
"Une histoire brûlante dans un paysage de glace"

La Norvège est un pays aux régions très diverses et ce roman policier par un auteur que je connais mieux se passe dans un quartier urbain.
C'est un petit enfant qui est retrouvé assassiné près de l'école, un élève sans histoire.
Les professeurs ont, eux, chacun une histoire, mais aussi la famille de l'enfant, des migrants pas toujours acceptés, même si le récit nous montre que les autochtones ne dédaignent pas d'aller se chercher femme dans les pays d'Asie.
ALors, meurtre rituel ? vengeance familiale ? drame social de la migration ?
Erlendur aura fort à faire en diplomatie, conciliation, intuition, écoute flottante, pour dénouer les fils entre les communautés, nous délivrant à petites touches des bribes de son passé traumatique, qui sert parfois de support en écho à ses enquêtes.

Comments

[aifelle1]

Deux romans que j'ai appréciés autant l'un que l'autre. J'ai eu le plaisir de rencontrer les deux auteurs au festival "Les boréales" à Caen, il y a deux ans.

[arlette]

le second auteur , j'ai déja lu ...quoi ...??? faut pas trop demander a ma mémoire ...lol

bises

[Giovinetta]

plein de tentations ce printemps...pourtant le temps nous appelle au-dehors.

[beatrice kempf]

Le premier livre me tente bien. Merci de ton partage. Bisous 😘

[Giovinetta]

en revanche Stphen King est en train de se prendre une volée de bois vert dans "Le masque et la plume" sur le thème également de la mort d'un enfant....