209 rue St Maur

      Cela commence le nez en l'air, Ruth Zylberman observe et choisit un immeuble pour en raconter la vie des habitants, comme elle se l'imagine puis comme elle la reconstitue.
Un remake de "La vie mode d'emploi" de G. Pérec ? Surtout une histoire avec des résonnances beaucoup plus personnelles.

   Peu à peu va en effet se dessiner une topographie des lieux et de leurs modifications, parallèlement à l'histoire des enfants dont l'auteure a connaissance à travers la liste de ceux qui ont été déportés ou ont échappé aux rafles anti-juives de la 2ème guerre mondiale. Etant peu à peu assimilée aux va-et-vient des habitants, elle fait connaissance de certains, interroge les anciens, croise et reconstitue le devenir des enfants à travers une vraie enquête absolument passionnante, à la fois rencontres qui lui permettent d'esquisser sa propre histoire familiale et fresque sociale d'une époque fort troublée avec aussi sa solidarité.

Le livre a été écrit parallèlement et après la sortie en 2018 du film du même nom

« Nous autres du 209, les pauvres, les morts et les vivants, les disparus et les revenants, nous autres les communards et les artisans, les résistants et les dénonciateurs, nous autres les jeunes filles amoureuses et femmes de mauvaise vie, nous autres les Kabyles et les Polonais, les Juifs, les Portugais et les Bretons, les Marocains et les Italiens, nous autres, Odette, Albert, Daniel, Henry, Charles et les autres.“Nous autres du 209”, c’était la forte et fière affirmation d’une patrie imaginaire dont l’étendard serait ce toit de ciel découpé en carré au-dessus de la cour. »

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[lizathenes]

Ma fille est née rue St Maur