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4 mai 2023

Des pages refermées

Que ce soit sur le sujet du financement des hôpitaux public de Venise* ou de la pollution par les verreries de Murano², Donna Leon excelle à construire des intrigues palpitantes et pleines d'enseignements, où l'on suit un Commissaire Brunetti souvent fataliste dans ses investigations. Secondé par son équipe efficace et virulente, L'inspecteur Vianello, la signorina Elettra et le sensible Puccetti, il tient bon par-delà les passe-droits et blocages mafieux, pour dénouer les affaires en ménageant la susceptibilité de son supérieur PAtta...non sans s'accorder quelques pauses au café, ou dans les délicieuses effluves des plats de son épouse Paola.

* Le meilleur de nos fils
² Requiem pour une cité de verre

  Entrons plus dans le vif du sujet pour 555 de Hélène Gestern, qui m'a rappelé le film "Un coeur en hiver", rediffusé récemment sur Arte :
Une partition ancienne de clavecin refait surface dans l'étui en réfection d'un violoncelle; elle ressemble furieusement à une sonate pour clavecin méconnue d'Alessandro Scarlatti.
Giancarlo, le voisin de Grégoire le restaurateur, ne résiste pas à la tentation de montrer le manuscrit à une claveciniste déjà âgée, Manig Terzian. Dans le milieu musical, cela se sait vite.
Un faux ? un manuscrit authentique ?
Quand le manuscrit disparait, tout ce monde se met en branle; des recherches qui poussent Grégoire, le mari abandonné, à quitter son atelier, voire aborder une autre relation, les collectionneurs à rivaliser de vitesse pour retrouver l'objet.
Chaque personnage bien campé a voix au chapitre; j'aurais voulu savoir écrire ceux de la claveciniste notamment, très émouvants, avec les doutes sur ses prestations, ses douleurs aux doigts, l'enseignement à sa petite-nièce Alice, ses spectacles :

[J'ai compris qu'il me faudrait composer avec mes nouvelles limites; et au-delà de le comprendre, il a fallu l'accepter; jouer des pièces moins techniques, plus simples, abandonner le pouvoir d'éblouir, ne garder que celui d'émouvoir]


Beaucoup de détails d'écriture semblent vécus par l'auteur, la place des doigts, la frénésie des collectionneurs ; j'y retrouve même le nom de la professeure que j'ai côtoyé au CNR de Toulouse au temps de mes études.
MAis qui est derrière ce vol, ces pièges dans l'enquête, quel être blessé ?
Une fin bien machiavélique, et bien amenée, où l'instigateur de ce plan n'est pas indemne de doutes, risquant de se prendre au propre piège de ses sentiments...

       Ce Lundi 2 mai justement, une amie a eu la délicieuse idée de m'inviter au TNT de pour un concert de Jordi Savall, Le concert évoquant le livre "Tous les matins du monde" et la musique de Ste Colombe et Marin MArais, (1983) en présence de l'auteur Pascal Quignard, qui évoquait les conditions de l'enregistrement du film, de la bande sonore au moins, la nuit quand tous les chats sont gris et la circulation moindre.
Concert anniversaire des 30 ans du film dont j'avais été à l'avant-première à l'époque, et des 40 ans de l'association Les arts Renaissants qui nous a procuré tant de bons moments musicaux

     Je vous laisse retrouver le plaisir de cet extrait, Jean-Pierre Marielle, lui, ayant été préparé au jeu de la Viole de gambe par le gambiste Jean-Louis Charbonnier, qui officiait à cette époque au conservatoire de Toulouse.
Presque un air de famille en somme

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